Jardins

Différents jardins habillent les maisons et changent de couleur et d'ambiance au gré des saisons.

Vous pourrez vous émerveiller de ces métamorphoses de la nature, cette force du végétal qui éclot dans sa puissance printanière avant de retourner en terre pour y puiser le repos nécessaire.

La nature nous enseigne la danse des cycles, laisser mourir pour renaître, processus éternel du vivant tellement inspirant dans l'apprenti sage du lâcher prise… 

Les jardins ici  se conjuguent à toutes les saisons au passé simple, au présent, pas toujours au plus que parfait mais fidèle au naturel pour assurer au mieux le futur. 

Peut on parler de créativité d'âme, quand les mains se mettent en mouvement en lien avec des mémoires d'un autre temps, celui ou le végétal était reconnu dans son essence de guérison, de connais-sens , de nourriture autant spirituel que corporel ?

Espace de silence ou de partage, de la teneur des sens, dans tous les sens, lieu de créativité, quand le temps  « suspend son vol » et nous invite à ce retournement au cœur de qui nous sommes.

L'oiseau et la feuille , créées par l'artiste Modraszka Granat, plus que des sièges sont une invitation à se déposer, se reposer, se poser , à oser, à doser entre inspire et expire et s'adosser vers plus de verticalité 

"Entrez, c'est tout vert", à l'image du pèlerin qui trouvait autrefois refuge et hospitalité sur son chemin , le jardin du gîte accueil à soi est comme une invitation à franchir le pas, à oser l'inconnu, endroits cachés ou on n'ose s’asseoir de craindre de déranger la marguerite.

Le ton est donné, le végétal y règne en roi, et nous humains ne sommes que de humbles serviteurs, les cabanes sont transparentes et pourtant les enfants ont plein d'endroits pour se cacher, la passiflore en profite pour étendre sa traîne ou bon lui semble. 

 Le jardin Mandala enserre délicatement la serre géodésique, cette invitation à la rondeur, la forme circulaire participe à ce «  silence ça pousse » ou légumes, fleurs, figuier, arbustes se côtoient, se jaugent, jouent à « qui prend le plus de place ». Mettre de l'assertivité dans ce monde chlorophyllien pour que toutes ces plantes dites envahissantes soient jugulées et apprennent à laisser la place, ne pas se laisser envahir et en même temps ne rien empêcher, toute une subtile délicatesse pour apprivoiser le monde végétal

Le vivre ensemble s'opère ici dans la différence des genres unifié par une forme de cœur qui s'ouvre et se ferme au gré des saisons. 

 Le Yin Yang invite au discernement, au centrage nécessaire quand le questionnement est là, quelle solution choisir, se rencontrer vraiment ou se raconter des histoires. C'est un endroit d'alignement, entre ombre et lumière, la balance s'équilibre petit à petit au fil des pérégrinations mentales, la pensée se clarifie juste à l'ouverture du cœur .

Près du four à pain et sous les ombrelles du sureau, le coquelicot chante son hymne à la joie, sa tige est tellement délicate et pourtant il offre une fleur éphémère avec tant de force qu'on voudrait l'enfermer le temps de l'instant présent 

Le  gîte « les clés du cœur » offre au passant  son jardin naturel orienté vers le sud. Le coquelicot s'y installe à chaque printemps et parmi le myosotis et la marguerite il s'impose naturellement avec tant de force et de légèreté qu'il nous émeut toujours de son éternelle beauté…